Parenthèse courte et souvent très dense, le séminaire d’entreprise a consisté pendant longtemps à empiler durant 1, 2 ou 3 jours des activités décalées et des moments hors-norme. Sous prétexte de dynamiser, d’amener de la cohésion, de récompenser ses salariés, le séminaire d’entreprise a mis durant des années de l’extra-ordinaire à toutes les sauces, avec la volonté d’insuffler au salarié le sentiment d’appartenir à une entreprise tout aussi « extra-ordinaire ». Mais le contexte du milieu du travail a changé : d’un côté les jeunes générations sont davantage en recherche de sens dans leur job, de l’autre les entreprises essaient d’installer durablement la RSE au sein de leur activité. Dans le monde d’après, le séminaire d’entreprise prend un autre visage et se cherche du sens !
Mettre du sens dans un séminaire d’entreprise peut consister à décliner un fil rouge tout au long des journées, afin permet de mettre en cohérence les valeurs et la stratégie future de l’entreprise. Autour d’une idée directrice, on va pouvoir imaginer des thèmes de réflexion, faire venir des intervenants passionnants, prévoir des activités pratiques et ludiques. Par exemple, pour faire réfléchir tous les salariés autour du sujet du bilan carbone et des points d’amélioration à trouver en interne, on pourra organiser une fresque pour sensibiliser aux enjeux climatiques, faire un atelier autour des achats responsables, organiser une animation autour du slow food… Dans l’optique que tout un chacun soit sensibilisé et interpellé par des idées nouvelles. En titillant des émotions différentes chez chaque personne, en prenant des formes différentes au cours des actions de terrain, le fil rouge peut agir profondément et même susciter l’envie de s’impliquer vraiment une fois de retour au bureau !
Le séminaire d’entreprise, en embarquant les salariés vers « l’inconnu » est une formidable occasion pour vivre des émotions ensemble. Et l’inconnu signifie parfois juste se retrouver en pleine nature pour y vivre des moments simples et partagées : marcher sous la lune, faire un bain de forêt, pagayer silencieusement au ras de l’eau, pister les traces d’animaux dans la neige. Il s’agit de faire surgir des sensations enfouies par notre monde moderne et de se reconnecter au vivant, de manière humble et sans artifice. En envahissant tous nos espaces, le numérique anesthésie nos émotions profondes….la déconnexion devient l’exceptionnel. En s’immergeant en pleine nature on re-occupe notre esprit avec d’autres pensées, on ressent à nouveau et on est plus à même de vivre et partager ensemble.
Se lancer à plusieurs dans une action qui a du sens peut faire naître des émotions nouvelles : sentiment d’enrichissement, d’accomplissement, prise de conscience de la valeur du faire ensemble…
Nettoyer une plage pour sensibiliser à l’impact de nos déchets sur les milieux marins
Se courber le temps de quelques heures sur le sable pour en retirer les les micro-plastiques et les déchets échoués… c’est toucher du doigt l’impact de nos modes de vies sur les cours d’eau et les milieux marins… Une action utile localement avec avec un impact dans les esprits de tout un chacun. Une incitation à regarder nos déchets et donc notre consommation avec plus de conscience.
Récolter chez des petits producteurs bio
Aider un petit producteur dans sa récolte c’est découvrir l’importance de la biodiversité dans l’équilibre de sa production, c’est comprendre l’évolution du climat, les contraintes liées à une activité agricole de petite taille. C’est entrer en empathie avec une démarche et un choix de vie engagé. C’est comprendre le fossé entre un producteur local amoureux de sa terre et des exploitations aux dimensions industrielles. Du contact direct découle une réflexion sur comment acheter ses produits alimentaires et les regarder différemment.
Défricher, planter des arbres fruitiers
Planter aujourd’hui pour récolter localement notre nourriture dans quelques années. Être moins dépendant des importations, alléger le bilan carbone de ce sur nous consommons, transmettre aux générations futures. C’est aussi avoir une vraie réflexion sur le réchauffement climatique et l’adaptation des végétaux à des contraintes de plus en plus fortes. C’est se projeter sur une planète qui se réchauffe et trouver des solutions pour anticiper et ne pas subir.
